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LES GIROUETTES. , 37 signer le côté d'où venait le vent. Vitruve a donné de cette tour la description suivante (1): « Non nullis placuit esse vcnlos quatuor, ab oriente œquinoctiali Solanum, a mcridie Austrum, ab accidente œquinoctiali Favonium, a seplentrionali, Scptentrionem. Sed qui diligeniius pcrquisivcrunt, tradidcrunt cos esse octo, maxime quidam Andronicus Cyrrhcstes, qui cliam cxemplum collocavit Alhœnîs lurrim marmorcam octogon et in singulis lalcribiis oclogoni, singulorum ventorum ima~ gines exsculplas supraque eam lurrim metam marmorcam per/ccil, et insuper Iriloncm œreum collocavit dextrâ manu virgam porrigentem, cl ita est macldnalus, uli venlo circum agerclur et semper contra flalum consislcrct, supra- que imagincm flaniis vcnli indicem, virgam tcncrcl. » « Les vents, selon l'opinion de quelques uns, ne sont qu'au nombre de quatre, savoir: Solanus, qui souffle du côté du levant équinoxial; Auster, .du côté du midi ; Favonius, du côté du couchant équinoxial et Septentrio, du côté du nord. Mais ceux qui ont cherché avec plus de soin les différences des vents en ont compté huit, et particulièrement Andronie Cyrrhcstes, qui bâtit pour cet effet à Athènes une tour de marbre, défigure octogone, sur chacun des côtés de laquelle était l'image do l'un des vents, a l'opposite du lieu d'où il souffle. Sur cette tour, qui se terminait en pyramide, il posa un triton d'airain qui tenait une baguette de la main droite ; et la machine était ajustée de sorte que le triton, en tour- nant, se tenait toujours opposé au vent qui soufflait et l'in- diquait avec sa baguette. » Les époques auxquelles certains vents régnent plus par- ticulièrement et les effets produits sur la terre par leur in- (i) Voyez la Collection des Auteurs latins, publiée sous la direction de M. Nisard, art. Vitruve, livre 1 e r , chapitre VI.