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2S3 fiLAJTES. — Les travaux de reconstruction du tombeau du maré- chal de Castillane touchent à leur terme. Ce n'est pas, — comme l'a dit un journal de notre ville, — une simple re- production de l'abri rustique sous lequel le maréchal avait voulu reposer, mais une chapelle de dimension et de forme ne rappelant, en aucune façon, l'ancien monument, qu'il a fallu reconstruire parce que les eaux de la colline à laquelle il était adossé en avaient miné les fondations et rendu inha- bitable la loge du gardien. Les murs en granit du monument que le génie termine, sont couronnés de frontons aplatis. La façade tournée vers le nord-ouest n'aura pas de porte et sera close par une grille à travers laquelle on pourra voir l'autel et l'énorme bloc de pierre dans lequel est scellé le cercueil du maréchal et sur laquelle est écrite cette inscription qu'il fit graver de son vivant : CI-GÎT UN SOLDAT. "A l'intérieur, certains détails empruntés aux traditions de l'architecture du moyen-âge, jurent bien un peu avec les dispositions classiques qui régnent à l'extérieur. L'autel sera décoré dans un style plus sévère et plus pur que l'an- cien. Les statues du dragon et du grenadier, placées de chaque côté de la pierre sur laquelle sont sculptées les ar- mes et les décorations du maréchal, statues modelées par une main inhabile, seront, remplacées par deux statues représentant les mêmes personnages, et dont l'exécution a été confiée à M. Guillaume Bonnet, l'habile statuaire dont la verve est inépuisable. (Salut Public). — Ce n'est pas à lort que le Dauphiné passe pour la plus- accidentée , la plus curieuse , la plus pittoresque province de la vieille France. La singularité de quelques-unes des an- ciennes coutumes pratiquées dans certains coins de notre pays serait là pour prouver , si besoin était, la vérité de mon dire. Ainsi, il est, dans les Hautes-Alpes, un hameau, le ha- meau des Andrieux, dépendant de la commune de Guillaume-