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                         FERDINAND DE LA MONCE.                          495

 faisait reconstruire, vers Tan 475 , lui donnant les pro-
 portions d'une grande église (1) et employant pour réa-
 liser ce projet, son immense fortune et celle de sa fa-
 mille.
    Cette église tombait en ruine sous InnocenFIV, et ce
pape voulut non seulement qu'on y fit toutes les répa-
rations nécessaires, mais aussi qu'on lui donnât des di-
mensions plus vastes ; elle ne fut terminée qu'après sa
mort.
    La description que M. N. F. Cochard fait de.cette édifice,
dans sa Notice historique sur le bourg de saint Just-lès-
Lyon, peut nous donner une idée de sa magnificence.
Nous copions :
    « Elle était bâtie à trois nefs sur vingt-trois toises
« de longueur; la façade surmontée de deux tours était
« percée de cinq portails, celui du milieu, soutenu par
« six colonnes de marbre, était encore orné de quatre
« statues également de marbre. On comptait dans ce
« monument sacré vingt-quatre chapelles, la plupart
« enrichies d'objets précieux. Le choeur était entouré
« de quatre-vingt-dix stalles et d'une boiserie remar-
« quable parla perfection des sculptures. Les deux clo-
« chers, garnis de quatre grosses cloches, et son trésor,
« riche d'une infinité de reliques et d'ornements d'un
« grand prix, permettaient de célébrer les saints offices
« avec pompe et splendeur. »

   (1) Cette basilique était peu éloignée d'une des portes de la ville, près
de là se trouvaient des tombeaux que les anciens plaçaient sur les bords
des grands chemins. Elevée sur une colline, cette église se voyait de très-
loin, e! les mariniers qui naviguaient sur la Saône la saluaient à leur dé-
part et à leur arrivée par des cris de joie.