page suivante »
JEHAN PERRÉAL.. 471 tammenl celle relative à la construction des remparts qui lui étaient imposés, Perréal préféra prendre parti pour elle, plutôt que d'accepter l'emploi que la Cour lui conférait. Il avait bien pu proposer des plans autres que ceux du gouvernement, lorsqu'il importait de sauver le bourg Saint- Vincent d'une prochaine destruction; mais lorsqu'on le char- gea de leur exécution sur la monlagneSaint-Sébastien, il aima mieux renoncer aux avantages de sa nouvelle position, comme constructeur des nouvelles forticalions, que de s'aliéner les magistrats de son pays qui s'opposaient, le plus possible, à cette mesure. \ Ce nouvel acte de désintéressement devait terminer digne- ment une si noble carrière. Nous nous arrêtons ici avec le dernier acte authentique qui se rattache à la carrière publique de Jehan de Paris ; peut- être pourrons-nous revenir , un jour, sur son histoire, pour compléter ce qui peut manquer à sa gloire comme artiste ; mais, dès aujourd'hui, nous croyons avoir démontré qu'il fut un homme éminent, un bon citoyen, un peintre habile, un architecte savant; enfin, que l'un des plus dignes enfants de Lyon, il a mérité, par ses talents, son noble caractère et sa haute influence sociale, d'être tiré de l'injuste oubli où il est demeuré enseveli depuis plus de trois siècles. DlîFAY.