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'"s 438 \JEHAN PERRÉAL. \ Michel Colombe, elles devaient être représentées en plate- forme pour le gisant, c'est-à -dire les personnages couchés; et en élévation pour le vif, c'est-à -dire à genoux. Van-Boghem et le sculpteur.Conrard Meyt paraissent avoir adopté, sans doute sur l'avis de la princesse, la plate-forme pour les deux représentations, puisque ces stalues, sur cha- que tombeau, sont couchées pour le vif et le gisant. Cette modification suffit-elle pour faire perdre à l'auteur le mérite de ses dessins? Nous ne le pensons pas, parce que le principal intérêt de ces stalues gît dans la ressemblance des personnages qu'elles représentent; o r , les artistes qui ont succédé à Jehan de Paris et a Michel Colombe ne pou- vaient la donner par eux-mêmes, puisque le prince Philibert- le-Beau était mort depuis 1504, et sa mère avant lui ; ils ont donc copié les pourtraictures faites de la main de Jehan de Paris, peintre de Madame. On n'a rien changé aux vertus (génies), ni aux aultres ymaiges à la correspondance, c'est-à -dire aux attributs et ornements indiqués dans le traité conclu, le 3 décembre 1511, avec Michel Colombe. Cependant l'auteur des Recherches historiques et archéologi- ques sur l'église de Brou, n'a pas hésité h écrire que Van- Boghem s'élait empressé de substituer ses inspirations, ses plans, ses modèles à ceux de Perrèal. Examinons cette as- sertion qui ne nous paraît pas fondée. Pour les statues des tombeaux, Van-Boghem n'était ni peintre, ni statuaire ; il n'a pas dû les modifier de son auto- rité privée ; seul, Conrard Meyt l'yniaigier , succédant au sculpteur Michel Colombe, décédé depuis les patrons qu'il avait faits, a pu décider la princesse à modifier la pose des personnages représentés vivants, au moment de leur confec- tion, en suite de son marché du 24 avril 1526. On n'a j a - mais songé à faire de Conrard Meyt, l'auteur des dessins