page suivante »
LETTRE. 429 surtout à dessiner les monuments et les fragments d'architecture. Ses portefeuilles précieux sauveront de l'oubli un grand nombre de ces charmants détails de nos maisons lyonnaises, si différentes des maisons de pacotille que l'on bâtit aujourd'hui à la manière parisienne et que bien certainement aucun artiste ne se donnera la peine de conserver dans son album. Aux œuvres citées par votre collaborateur, je peux ajouter quelques pièces que je possède et auxquelles j'attache un grand prix, moins à cause de leur rareté qu'à cause de leur origine et des sites qu'elles représentent. En voici la liste : Façade de l'église d'Ainay en 1818. Lithographie. Ponts de Serin et d'Ainay, 1818. Eaux fortes. Aqueducs de St-Irénée, 1820. Lithographie. Façade et intérieur du chœur de l'église'de Brou, deux litho- graphies remarquables, et la façade au trait seulement et de moindres dimensions. Chapelle da St-Roch, près Ville, en Lyonnais. Lithographie. Mors antique trouvé à Verna, en Dauphiné, 1818. Lithogra- phie. Niche de la Renaissance au château de la Chassagne. Litho- graphie. Entrée du désert de la Grande-Ch'artreuse, 1816. Eau forte. Si je me permets cette addition à l'article de M. Dufour, c'est qu'une longue et vieille amitié unissait M. de Saint-Didier à ma famille. Il faisait partie d'un cercle d'intimes qui se réunissaient chez mon père, il y a longtemps de cela, et consacraient deux heu- res de chaque soirée à d'aimables et instructives causeries, cause- ries sans façon que le luxe et la mise en scène du monde d'aujour- d'hui ont bannies en quelque sorte de nos demeures. Là se re-' . trouvaient M. l'abbé Bonncvie, causeur intarissable, qui avait beaucoup vu et qui représentait si dignement l'ancien clergé, sachant unir la dignité du maintien à l'instruction et à la piété ; M. de Nolhac, d'une si profonde érudition, d'une dévotion si austère, si tempérée néanmoins par l'affabilité du caractère et