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420              FERDINAND DE LA MONCE.

tûmes romaines, il nous fait participer, par la clarté et
la précision avec laquelle il sait rendre sa pensée, aux
vives émotions qu'il éprouve lui-même.
    La description nous place au milieu de ces vastes édi-
fices qu'il rêvait dans toute sa splendeur, et qu'il nous
montre, pleins de cette animation produite par une foule
immense, assistant aux cérémonies publiques, o u ,
pressée dans les cirques et les amphithéâtres, pour s'eni-
vrer du sang que répandent tour à tour, soit les com-
battants saluant César et venant ensuite mourir gracieu-
sement sous ses yeux, soit les bêtes féroces se déchirant
entre elles, ou dévorant d'infâmes condamnés, souvent
de courageux martyrs.
    Mais les beaux-arts donnent rarement les richesses.
L'homme qui veut les cultiver doit se résoudre par avance,
s'il n'a déjà une aisance assurée, sinon à vivre dans des
privations journalières, tout au moins à rester dans
cette médiocrité respectable après laquelle soupire l'hon-
nêie indigent, et que quelques sots enrichis honorent de
leurs dédains.
    De la Monce ne fut pas toujours heureux, et le passage
suivant, écrit par un homme de lettres, son contempo-
rain, nous autorise à penser qu'il mourut dans un état
voisin de la pauvreté.
     «Son désintéressement, dit l'abbé Pernetti, et la
 « maxime qu'il avait de préférer aux richesses la gloire
 «• de sa profession ne lui auraient pas nui s'il avait tou-
 te jours joui d'une bonne santé ; mais ses maux augmen-
 « tèrent à un tel point qu'il fallut faire céder l'exercice
 « de ses talents à celui de ses vertus! Son courage, sa
 « modération et sa patience, furent mis à de rudes