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                           UNE NOCE.                          407

 siques serments de tous les prétendus. Il t'a juré qu'il l'aimait
pour toi-môme et non pour ta fortune.
    — Chère Olympe, répondit Louise, je ne puis croire que
vous parliez sérieusement. Mon oncle Husson a presque au-
tant de fortune que noire père, et la belle position qu'a su
conquérir en si peu de temps Frédéric, lui eût permisde choisir
parmi des jeunes filles plus riches que moi. Vous en voulez
donc bien à mon cousin ?
    — La question n'est par là. Dis, mon enfant, lu ne t'es
pas engagée avec lui, je l'espère?
    — Et pourquoi pas, dil Louise en souriant.
    — Eh! quoi, lu consens à vendre les Ormoyes et Sainte-
Marthe ?
    — J'allais vous répondre sérieusement après vous avoir
fait un peu désirer mes confidences, mais je vois que vous
plaisantez, ma chère Olympe.
    — Je ne suis, hélas ! que trop grave, et ceci n'a rien de
plaisant. Je dis que Frédéric compte sur la dot pour se livrer
avec son père à des spéculations de Bourse.
    — Oh! la bonne rêverie, s'écria Louise en riant. Vous
avez la rancune féroce, ce malin.
    —- Tu ne rirais pas aussi bien si tu avais vu comme moi
la preuve de ce que j'avance
    — La preuve! ceci devient sérieux, répondit la jeune fille
en affectant un ton lugubre que démenlail l'expression de sa
physionomie; je suis curieuse de voir celte preuve-là. Que
vous m'amusez, chère Olympe !
    — Je ne puis te donner celte preuve que le vent aura sans
doute emportée
    — Qu'elle est légère dans ce cas, fit remarquer Louise.
   — Mais, poursuivit Olympe, sans tenir compte de celle in-
terruption, le hasard et une folle idée malicieuse m'ont réel-
lement fait découvrir le projet dont je le parle. Tu le souviens