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                        JEHAN PERRÉAL.                       393

 autorisés par la mode ; le mauvais goût avait permis des licen-
ces trop nombreuses qu'il était donné à Clément Marot de
faire disparaître de noire littérature. Si nous la rapportons ici,
c'est qu'elle nous paraît intéressante comme un monument de
l'époque, comme un acte particulier à Jehan de Paris, démon-
trant son érudition et sa verve.
   Louis XII fut reçu à la porte du Rhône par les Conseillers,
la Noblesse, les Officiers, les Marchands, les Confréries, le
Clergé et les enfants de la ville. Il fut harangué par l'évêque
sufiraganl de Lyon, par le lieutenant général du Bailli
(messire Claude Lecharron),el par Pierre Chavet, docteur en
droit.
   Les rues furent tendues de tapisseries et de toiles, suivant
l'usage. Le roi, conduit sous un dais recouvert de soie bleue
semée de fleurs de lis d'or, jusqu'à la rue Porte-Froc où
MM. de l'église Si-Jean vinrent le recevoir, put jouir, sur son
passage, du spectacle de plusieurs allégories. On avait placé
un échafaud, ou théâtre, sur chacune des places de la Gre-
nelle, de l'Herberie, des Changes et au pont du Rhône. Les
personnes qui montaient ces estrades récitèrent des strophes
composées pour la bienvenue de Sa Majesté.
   La même cérémonie avait eu lieu, le 7 août précédent, en
l'honneur de31gr l'archevêque François de Rouan, à sa pre-
mière entrée à Lyon. Ce prélat venait prendre possession du
siège archiépiscopal laissé vacant par la mort de son prédé-
cesseur André d'Epinay.
   Dès le 21 juillet 1506, on délibérait dans l'hôtel com-
munal , sur les ysloir.es à composer. Jehan de Paris fit
rapport du get des quatre ystoires qu'il composa, tune à la
porte de Bourgneuf, taullre vers le Griffon, taultre ès-chan-
ges et taultre au Palais.
   Ces ystoires furent mêlées de couplets ou devises rimées, à
la louange de Monseigneur. Elles furent représentées par des