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372                 HISTOIRE DU BEAUJOLAIS

La prohibition de vendre de la viande de taureau depuis
Pâques jusqu'à.la saint Michel, de vendre de la viande grenée,
de vendre de la truie pour du porc, la défense aux bouchers
de mettre tremper dans l'eau la viande de chèvres et d'au-
tres animaux (1), l'ordre de couvrir en tuiles dans l'espace
de deux ans toute maison couverte en paille, sous peine de
démolition (2), etc. etc.

   J'ai parcouru rapidement le cercle restreint des chartes
beaujolaises. Il resterait beaucoup à dire si, voulant faire
une étude spéciale, on les comparait soit avec les chartes
des provinces voisines, soit avec les diverses coutumes. On
pourrait compléter la législation beaujolaise par la repro-
duction des lois et usages des pays de droit écrit. Ce travail,
non sans utilité, sortirait du plan que je me suis tracé. J'ai
voulu faire connaître ce qui est spécial au Beaujolais. J'ai
lâché de coordonner des dispositilions entassées pôle mêle
suivant le caprice et l'inspiration du moment. Là où régnait
la confusion, j'ai tâché d'introduire la clarté et l'harmonie.
   Les chartes que nous venons d'esquisser avaient leur appli-
cation au-delà des murs de la ville « Nous approuvons et
confirmons également les coutumes que l'on observe hors la
ville (3). » Ces mots hors la ville ne doivent pas s'entendre des
campagnes environnantes, mais seulement des maisons les
plus voisines des murs,faisant en quelque sorte partie de l'ag-
glomération, ce que nous désignons sous le nom de banlieue.

 Quel fut le sort de ces chartes, de ces communes, de ces
municipalités, de ces bourgeoisies ?
  « L'échevinage subsista jusqu'à une époque récente.,

  (1) Ch. de 1260, art. 58. Beaujeu, 61.
  (2) Ch. de 1331, art. 19.   »      84.
  (3) Ch. de 1260, art. 70.   »      88.