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344                  TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.

 inédites de Charles VIII et de François IeT, qui portent les armes
 de Savoie sous l'écusson fleurdelisé.
    La parole est donnée à M. Hénon.
    M. Hénon rappelle l'origine fabuleuse et I'étymologie du Nar-
cisse des poètes; puis il passe à l'examen des variétés connues de
cette plante. Il insiste plus spécialement sur trois d'entre elles,
l'une, le Narcissus albus, de William Herbert, qu'il croit retrou-
ver dans un Narcisse découvert il y a une vingtaine d'années aux
environs de Grasse par M. Duval-Jouve, et caractérisée principa-
lement par l'absence presque complète de la couleur pourpre sur
les bords de la coupe ou couronne,
   La seconde variété, très-commune dans les pâturages élevés du
département de l'Ain est considérée par plusieurs auteurs comme
une espèce distincte : c'est le Narcissus slellaris de Harworth (N.
radiatus, Salisb. —N. radiiflorus, Roich. fl. germ. pi. 304). Les
segments du limbe sont ovales allongés, étroits, et ne se recou-
vrant pas à la base, terminés en pointe.
   Enfin la troisième variété, qui est complètement inédite, sem-
ble un intermédiaire entre le Narcissus poeticus et le Narcissus
biflorus, car elle présente, comme dans la première espèce, le
Circulus purpureus de Bauhin, et cependant la hampe est cons-
tamment biflore, comme dans la seconde espèce. Il n'est pas
possible de confondre cette plante soit avec la variation du Nar-
cisse des poètes à lige biflore qu'on rencontre accidentellement et
qui ne persiste pas, soit avec le Narcisse biflore dont les segments
de la corolle, larges et imbriqués', sont très-différents. Le port de
la plante el la forme des segments de la fleur donnent lieu de
croire que ce n'est qu'une variété, ou modification constante de là
variélé précédente, avec laquelle on la trouve dans les pâturages
du département de l'Ain.
   M. Bernard, de Nantua, avait signalé l'existence du Narcissus
biflorus Curt. dans les prairies de Bellev. M Hcnon, qui ne l'y a
jamais rencontré, se demande si ce savant botaniste n'aurait pas
été induit en erreur par la dernière variété.
                                                       C. F.