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334 JEHAN PERRÉAL.
La présence en Italie de Jehan de Paris est. d'ailleurs jus-
tifiée par une lettre de Charles VIII, adressée aux échevins
de Lyon, datée de Verceil, du 22e jour de septembre 1495,
deux mois avant sa rentrée en France,
C'est une demande d'exemption d'impôts en faveur de
noire artiste.
« De par le roy de France, de Cecille et de Jérusa-
« lem : Très-chers et bien araés , nous avons jà pieça
« retenu en noslre chirurgics et varlet de chambre ordi-
« naire Jehan de Paris que bien cognoissez et pour ce qu'il
« esl présentement en noslre continuel service, à l'entour de
« nostre personne, nous voulons que doresnavant ne l'impo-
« siez aux tailles et subsides mises et à mettre, elc.Adverlissez-
« en nos esluz de Lyonnois.... car tel esl nostre plaisir. »
CHARLES,
Et plus bas : BKIÇOINNET(I).
Le terme employé par le roi dans cette lettre : nostre chirur-
gics a déjà été commenté. M. Péricaud aîné a rappelé, dans
sa notice de 1858, une note de M. Marly-Laveaux, portant
que ce mot chirurgie pourrait bien s'appliquer, non à l'exer-
cice de la chirurgie, mais aux fonctions de peintre de figures
analomiques que Jehan de Paris paraît avoir exercées, d'a-
près un passage de la Chronique de Jehan d'Authon, histo-
riographe du roi Louis XII.
M. Rolle, archiviste adjoint de la ville de Lyon (2), est d'a-
vis que « les diverses classes de valets de chambre de la maison
« du roi ayant chacune un nombre déterminé, on peut expli-
« quer l'expression de chirurgie, en supposant que Charles VIII,
(1) Robert Briçonnct, archevêque de Rheims, était chambellan auprès
de S. M. le roi de France.
(2) Archives de t'Art français, 1861.