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306                BIOGRAPHIE DU DOCTEUR

 famille, et d'habiles professeurs dirigèrent vers l'étude
 leur intelligence naturelle.
    François Guidi, leur oncle, eut la modestie de refuser
 les honneurs de l'évêché de Cassano, qui lui avait été
 offert.
    Les deux filles se marièrent. Sébastien et ses frères,
 aprèss'être distingués dans l'exercice de la langue la-
 tine, se livrèrent à la culture des sciences exactes, la
 physique, la chimie les mathématiques.
    Doué d'un tempérament robute, d'une taille impo-
 sante, d'une imagination de feu, d'un caractère ferme et
 persévérant, Sébastien des Guidi, au lieu d'énerver sa
jeunesse dans les molles jouissances qui étiolent l'avenir,
 trempa son âme dans la mâle ardeur du devoir et dans le
rigide amour de la patrie et de l'humanité.
    On ne comprend généralement pas assez l'influence
qu'exerce sur la destinée la sévérité de l'éducation.
    L'austérité fait les hommes comme la tempérance fait
les races.
    De cette double source découle la grandeur ou la ser-
vitude des nations.
    Voyez l'Egypte sous Sésostris-le-Grand, étendant ses
conquêtes du Gange à la Thrace, et l'Egypte asservie
par Cambise, puis conquise tour à tour par les Grecs,
les Romains, les Arabes et les Turcs.
    Au siècle des Cynéas et des Fabricius, Rome fit trem-
bler le monde : au temps de sa décadence, sa corruption
lui fit subir le joug qu'elle avait imposé.
    Aussi le jeune des Guidi ne chercha-t-il pas ses modèles
historiques dans Athènes efféminée, mais dans les stoï-
ques vertus de Lacédémone.