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                     TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.                       243

produits. Cette annonce fut d'autant mieux accueillie qu'elle ap-
portait un nouvel exçmple du phénomène observé dans l'automne
de 1846. M. Lortet s'empressa d'envoyer des échantillons à M.
Ehrenberg, qui avait déjà étudié le produit de 1846, et l'Académie
a entendu la lecture des observations microscopiques du savant
de Berlin. Quelque temps après, M. Faivre ajouta de nouveaux
détails à ceux donnés par M. Lortet.
   M. Ducarre vient de subir les fâcheuses conséquences d'une
nouvelle pluie du même genre; celle-ci survint le 1 e r mai 1863,
et ses effets sur les toiles envoyées par M. Ducarre à M. Four-
net sont absolument semblables aux effets constatés l'année
dernière. Mais ce qui est plus important à noter, c'est l'espèce
de périodicité que M. Ducarre croit reconnaître dans le phéno-
mène, du moins d'après ses souvenirs : les chutes auraient lieu
surtout au printemps et à l'automne.
   Indépendamment des faits relatifs à Francheville, il faut, pour
cette année, constater un développement comparable à celui de
1846, sinon pour l'intensité, du moins pour l'amplitude de la sur-
face occupée. En effet, d'après les détails recueillis dans les
journaux jusqu'à ce jour, des chutes de poussière seraient sur-
venues avec la rosée pendant plusieurs jours, vers le 1 e r mai, .dans
les environs de St-Jean-en-Royans. Ces rosées terreuses, étant
mentionnées pour la première fois, pourraient paraître douteuses,
et cela d'autant mieux que certains témoins locaux ont prétendu
qu'il ne s'agissait que d'un pollen végétal. Mais, outre que ces
pollens rentrent dans les douteuses et antiques histoires de la
pluviométrie, de même que les excréments rouges des papillons
sortant de leur chrysalide, une autre chute terreuse est venue
achever de démontrer l'arrivée de nuages poussiéreux au-dessus
de nos contrées pendant la saison actuelle. En effet, dans la nuit
du 30 avril au 1 e r mai, époque de la rosée du Royannais et de la
pluie lyonnaise, un orage éclata sur Perpignan, et, dans la matinée
suivante, on reconnut, sur plusieurs points de la ville et plus spé-
cialement dans la campagne, une poussière rouge qui n'était que
de l'argile colorée. Le même phénomène se produisit sur les Py-