page suivante »
482 iÃGLOGUËS DE VIRGILE. l'érudition et la poésie sont sans doute d'excellentes con- seillères; mais il convient aussi d'interroger directement la nature. J'ai promis que la physiologie pouvait utilement in- tervenir, et j'ai à cÅ“ur de tenir parole. Disons d'abord com- bien il est regrettable que, au lieu de s'égarer a la suite de Servius dans la deuxième partie de son Commentaire qui n'est qu'hypothétique et fautive, on ne l'ait pas plutôt suivi dans la première, la seule où il est dans le vrai, parce qu'il est conforme a la nature : Rem, dit-il, naturalem ait Yirg. sicut enim majores natu sermone, ita infantes risu se indicant agnoscere ; ergo hoc dicit : incipe parenlibus arridere (P. Virq. Opéra, M. Servii incadem commcnlarii; castigationes Virgilianse per J. Pierium ; éd. Rob. Stephani, Paris, 1532). Servius a raison ; la parole indique une intelligence plus avancée ; le nouveau-né n'en est pas la ; il n'a a son service que deux modes d'expression, le rire et les pleurs, c'est Ta tout son langage ; ce n'est que plus tard qu'il ajoute un peu de mimique : Quodque nequit verbis, gestu confirmât et ore. N. Cisner [Genethliacon phil. weirich). et plus tard encore qu'il commence a bégayer quelques sons inarticulés : Ergo âge, chare puer Incipies tremulse blandiri murmure linguae. Th. Craigius (Genethliacon stewarti). Le P. Raymond Cunich (Monobiblos in festa b. Virgin, m.) : His ego niolliculis matri asscnlabor occllis. Le P. Labbé (Carmina, Paris, 1673, in-12) : Nutriei arridrl himine blando. . . . Nciscc dcaiii ci'edas, vel credidil esse parentum. Sylve (Religio nulrix) polir la naissance du duc de Bretagne, en 1704, par un professeur de l'Universilé de Paris (V. le Recueil de Gaullyer , Paris, 1727}.