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ÉGLOGUES DE VIRGILE. 17H JesinvitareuUïbi quoque lseti arrideant. Hoc voluisse poetam sequentia monstrant. » —En 1851, dans une édition classi- que (Pub.Firg. Maron., Opéra,texte revu avec comment., Paris, Lecoffre, 1851, in-lS) il avait écrit : risu cognoscere matrem, façon abrégée pour dire risu tuo significare matri eam a te cognosci ; ou plus simplement cognoscere, mis au lieu de agnoscere, ce qui se fait même en prose. » Il n'y a certes pas un parfait accord entre ces deux commentaires; mais si, a la rigueur, on voulait faire valoir quelque circons- tance atténuante pour M. Dubner , on ne le pourrait guère pour P.-F. Tissot; chez lui, c'est bien autre chose : dans sa l re édit, en 1800, il traduit : Commence, petit enfant, à con- naître la mère à son sourire ; dans la 2e, en 1808, il fait pas- ser le rire'de la mère a l'enfant : commence, petit enfant,, à annoncer par Ion sourire que tu connais la mère, et il met en note : « Je me suis décidé pour ce sens pour plusieurs raisons; en effet, si l'on explique le vers de Virgile ainsi : commence, ô tendre enfant, à connaître ta mère à son sou- rire, il faut se demander par quel signe l'enfant témoignera qu'ilconnaît sa mère. » Il paraît néanmoins que ces raisons, qui de fait sont excellentes, n'ont pu l'empêcher de changer de nouveau, sous d'autres influences, et de repasser en trans- fuge dans le camp opposé; car, dans la 3 e édit,, pi bliée en 1812, il reprend le rire a l'enfant pour le redonner Manière: connais, ô tendre enfant, ta mère à ,son souris, etc. Laissons ces messieurs se mettre, s'ils peuvent, d'accord avec eux-mêmes, et continuons nos études. Aux savants qui précèdent nous pouvons en opposer d'au- tres, non moins recommandables : Thomas Farnaby discute ainsi la question : non id vult (inquit P. Bembus quem se- cuti et alii) ut puer arrideat matri, sed ut cognoscat matrem ex ejus risu ; expeditior tamen videtur Jos. Scaligeri expli- catio quam confirmât illud Catulli : dulce rideat ad patrem ;