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JEHAN PERKÉAL. 129 l'historiographe du comté de Bourgogne; voici comment il s'exprime encore, au sujet de Jehan de Paris, comme peintre, danssa dédicace à madame Anne de France,-de son Temple d'honneur et de vertus (1). Il fait entendre qu'il n'aurait pas eu le courage de l'exécuier s'il n'y eût été excité « par Jehan a de Paris, painclre du roy, qui, par le bénéfice de s'a main « heureuse, a mérité envers les roys et les princes csïre estimé a un second appelles en painclure (2). » Sans doute, il faut se défier de l'exagération dans cet éloge; mais Lemaire a vu Jehan de Paris à l'œuvre comme peintre et comme architecte, et bien qu'il se soit glissé, vers l'année 1511, des germes de mésintelligence dans- leurs rapports d'amitié, ainsi que le prouve leur correspondance, Lemaire n'a jamais cessé de proclamer Jehan de Paris comme un grand maistre; donc, l'éloge, sous sa plume, n'a rien de sus- pect ou de douteux; au contraire, il grandit le mérite de l'artiste. Geoffroy-Thory dit dans son Champ fleury, que Jehan Perréal était, de son temps, un excellent peintre des rois Charles FUI, Louis XII et François Ier (3). Peut-on en douter, lorsqu'on a vu les verrières de Brou, lorsqu'on a examiné les portraits de Marguerite d'Autriche et de Philiberl-le-Beau, son époux, dont les dessins primi- tifs sont de la main de Jehan de Paris, comme peintre de Madame? (.1) Le Temple d'honneur et de vertus auquel sont contenus les chants des bons et vertueux bergers supposts de Pan, Dieu Sylvestre, pareillement des bergères subgctes à Aarora (in-16, Paris, sans dalc). Ce n'est point une pastorale, comme on pourrait le supposer d'aptes ce titre; c'est une sorlo d'apothéose de Picn'3 II, duc de Bourbon, mort en octobre 1503. (2) Notice sur Jehan de Paris, par M. Pcricaud (Antoine), 1858. (3) Voyez l'abbé Goujct X. p.', 71 à 82. — L'abbé Satlier, Mém. de l'Août., édition in-12, tome xx, p. 390. — Notice de M. Pcricaud aîné, 1858, p. 5.