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                           JEHAN PERRÉAL.                        423

Dole en 1509, à l'un de ses amis qu'il ne nomme pas, celte
phrase élogieuse pour notre artiste : « Autant qu'il m'est
« permis d'en juger, soit par la correspondance de cet émi-
« nent personnage, soit par le témoignage que vous lui ren-
« dez, entre nous, c'est un homme de qui nous avons plus
« à apprendre que nous aurions à lui enseigner (1). »
   Jehan de Paris aimait à rendre service. Obligeant envers
ses concitoyens, ils ne s'adressèrent jamais à lui sans éprouver
les effets de cette excellente qualité. Nous en trouvons diffé-
rentes preuves dans les registres municipaux de Lyon.
   Ainsi, en 1501, on le voit solliciter auprès du Consulat un
office de corrataige (courtier) dans les foires, en faveur de
Humbert Colombin ; cet emploi était très-recherché et très-
lucratif à cause de la fréquentation des riches marchands
étrangers qui venaient alors commercer à Lyon. —L'emploi
fut accordé.
   Le mardi, 10 janvier 1505, le Consulat fait écrire à Jehan
de Pans, alors en cour, pour qu'il oblienne « des lestres royales
« approuvant l'élection du capitaine de la ville, dans le but
« de la garde et de la défense de la-cité, tenir icelle ville
« toujours en seureté et confirmacion par Monseigneur le
« conservateur qui, naguères, a été retenu capitaine. » La
délibération consulaire n'a pas indiqué le nom de ce capi-
taine. Il s'agit ici, probablement, de Gilbert du Gué, seigneur
de Terves, conseiller et chambellan du roi, bailli, sénéchal
et capitaine de Lyon, de 1495 à 1508 (2).
   La sanction royale ne se. fit pas attendre.
    En 1518, Jehan de Paris prévint les conseillers de Lyon


  (1) Notice sur Jehan Perrêal,   par M. Péricaud l'aîné. Lyon, 1858,
p. 3.
  (2) Notice sur André d'Espinay,   cardinal archevêque de Lyon, par
M. Péricaud l'aîné. Lyon. 1854, p. 13.