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120                     JEHAN PERRÉAL.

talion de faire des guérisons miraculeuses ; cependant il ne
put sauver le roi, qui mourut de consomption le 30 août
14.83.
    Il résulte de ce qui précède que Jehan Perréal, se trouvant
à Lyon pendant le passage de François de Paule en celle
ville, fit réparer, par les ordres du Consulat, un carrosse de
la cour, sans doute envoyé au-devant de ce personnage,
pour le mettre à môme de continuer commodément sa route.
    Rubys dit qu'au passage de l'ermite par Lyon, on ne l'ap-
pelait pas autrement que le sainl homme, « et s'estimaient
« bienheureux, hommes, femmes et petits enfants qui pou-
« vaienl toucher ses habits en quelque chose du sien. »
(Hist. de Lyon, p. 344).
    C'est à la présence de Jehan de Paris à la cour, au mo-
ment de l'avènement au trône de Charles VIII, que cet
artiste dut la faveur toute spéciale dont il jouit, dans la suite,
de devenir le peintre et l'architecte de l'archiduchesse Mar-
guerite d'Autriche.
    On sait que celte princesse, fille de Maximilien Ier, empe-
reur d'Allemagne, âgée seulement dé trois ans, fui fiancée
au fils unique de Louis XI, bien que le dauphin n'eût en-
core que 13 ans. Conduite à Paris, en juin 1483, elle passa
dix ans de sa première jeunesse en France, dans l'élude des
lettres et des beaux-arts qu'elle aimait passionnément, et qui
 en ont fait l'une des femmes les plus savantes de son siècle.
    On ne peut douter que Jehan de Paris n'ait été le pre-
 mier maître de dessin et de peinture de la jeune Marguerite,
surnommée la petite Beine. En effet, à qui pouvait-on mieux
 s'adresser qu'au peintre du roi pour lui donner les meilleures
 notions de l'art dans lequel elle excella plus tard?
    Les talents en peinture de la princesse sont attestés par
 son historiographe, qui s'exprime ainsi :
    « Oullre la notice de tous les ouvrages féminins en es-