page suivante »
ALEXTA, 109 arrivées d'Italie, et parvient aux confins des Arvernes : ad fines Arvernorum pervertit. De son côté, le chef de la Ligue gauloise accourt de chez les Bituriges au secours des An er- nes, et pour arrêter la marche de César. Celui-ci voyant l'impossibilité de pénétrer par la chez les Sénons et les Lingons où étaient ses troupes, ordonne au jeune Brutus de battre pendant deux jours le pays, avec son armée improvisée, pour occuper Vercingétorix. Lui cepen- dant vole, dans le plus profond secret, à Vienne, se met h la tête d'un corps de cavalerie qui y avait ses quartiers, marche jour et nuit par les frontières des Eduens jusques chez les Lingons et opère sa jonction avec ses vieilles légions. — Il est évident que c'est par le bassin du Rhône et de la Saône que César arrive ainsi de Vienne chez les Lingons, per fines jEduorum. A la nouvelle de cette habile manœuvre, Vercingétorix re- tourne chez les Bituriges; puis bientôt se repliant sur la droite, il vient chez les Boiens assiéger Gergovie (Gergo- viam Boiorum), occupée par les débris de l'armée helvète, qui avaient fait leur soumission a César. Ceux-ci, pour arrêter Vercingétorix, détruisent le pont qu'ils avaient sur l'Allier. César vient a leur secours avec ses légions. Sa marche est aisée à suivre. Il traverse de l'Orient a l'Occident le Séno- nois; prend et brûle Genabum (Orléans), passe la Loire, entre chez les Bituriges et force Vercingétorix a lever le siège (ch. xi et xn). Malgré leur immense intérêt, nous passons les chapitres suivants qui ne sont point nécessaires pour l'intelligence de notre thèse, jusqu'au chapitre xxxive, où nous voyons César partager en deux corps son armée. Il renvoie quatre légions aux ordres de Labiénus, chez les Sénons et les Parisiens; prend avec lui les six autres légions et les troupes auxiliaires, et marche contre Gergovie des Arvernes (Gergoviam Arver-