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SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE DE LYON. 335 et d'Angers. Les origines plus ou moins fabuleuses de la première de ces cités ont donné lieu à des observations pleines-d'intérêt de la part d'un juge fort éclairé en cette matière ; M. le marquis de Bausset-Roquefort, auquel est spécialement familière l'histoire de la Provence, avait encore à ce titre le droit de revendiquer, pour sa belle province, contre la ville d'Angers, les prédilections du roi René, dont M. Estienne avait réservé, d'une manière un peu trop exclusive à cette dernière ville , la munifi- cence et les faveurs. Les -travaux, de M. Martin-Daussigny ont, pour la Société littéraire, un intérêt d'autant plus grand qu'ils sont toujours le résultat de recherches scrupuleuses, guidées par une intelligence aussi consciencieuse que savante. L'honorable conservateur de notre musée lapidaire, cette splendide collection que tant de cités nous envient, ne laisse échapper aucune occasion de l'enrichir. Les yeux constamment fixés sur nos anciens quartiers, sur- veillant avec une patiente et attentive curiosité le marteau des démolisseurs, il parvient à retirer des décombres de nombreux joyaux dont, mieux que personne, il connaît le prix. C'est ainsi qu'il a doté récemment la précieuse galerie confiée à ses soins d'un bas-relief antique représentant trois déesses mères. Il a bien voulu nous donner lecture du mémoire relatif à cette importante découverte. Ce bas- relief a dû appartenir à un sacellum romain , et les trois déesses mères qu'il représente étaient, suivant notre confrère, l'emblème de la vertu féconde. Vous n'avez pas oublié , Messieurs , les réflexions