Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                            LYON AVANT 8 9 .                            147

marchands pour aller avec lui saluer d'abord les officiers
royaux, le gouverneur et l'intendant, puis les magistrats
qu'ils venaient de remplacer et qui leur rendaient leur visite
le lendemain.
    L'installation des nouveaux élus se faisait le jour de saint
Thomas. Dès sept heures du matin, la cloche de l'Hôtel-de-
Ville convoquait les Lyonnais à leur grande fête municipale.
Sur la place des Terreaux et dans les rues voisines se réunis-
sait une multitude ardente et joyeuse, au milieu de laquelle
les soldats de la compagnie des arquebusiers, milice citoyenne,
circulaient pour maintenir l'ordre.
    A huit heures, le corps de ville, composé de tous les magis-
trats consulaires et de leurs prédécesseurs ou ex-consuls,
entendait la messe dans la chapelle de l'hôtel ; il venait ensuite
recevoir sur le perron les invités de la commune, monseigneur
le gouverneur, monsieur l'intendant, messieurs de l'Eglise et
les membres du présidial (1). Pendant leur réception, les
 trompettes et les hautbois retentissaient sous le vestibule de
l'Hôtel—de—Ville, Tous ensemble se réunissaient dans la
 grande salle, autour d'un dais sous lequel brillaient les por-
 traits du roi, de la reine et du dauphin. Le gouverneur se
 plaçait le premier, l'archevêque auprès de lui, l'intendant et
 messieurs du présidial ensuite. Le corps de ville siégeait en
 face des officiers royaux , de l'autre côté d'une grande table
 recouverte en velours violet, appelée table du consulat et sur
 laquelle étaient étalés les sceaux des communautés d'arts et
 métiers et l'acte du syndicat.
   Après avoir entendu un discours officiel, prononcé par un
avocat que le prévôt des marchands avait désigné d'avance ,
l'assemblée recevait communication publique du résultat des

   (1) Les trésoriers de France n'assistaient pas à la fête à cause d'une dif-
ficulté de préséance entre eux et les membres du présidial.