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66                 CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE.

 l'archevêque de Lyon, Camille de Neufville, choisi pour
 arbitre.
    Ce fut en 1659 que des habitants notables de la même
 ville se réunirent et résolurent d'établir une société de tireurs
 d'arquebuse. Ils choisirent pour lieu d'exercice un local
 situé le long du mur oriental, en dehors de la porte des
Fayettes, a l'opposé de celui des Chevaliers de l'arc.
    La fête se célébrait le second dimanche de mai. [/ouver-
 ture du tir se faisait par un de Messieurs du corps de ville,
 et chaque chevalier passait à son rang, après avoir payé la
somme de six livres. Le roi était seul exempt de cet impôt.
On donnait ce titre au vainqueur, que l'on conduisait triom-
phalement à l'hôtel-de-ville, où sa dignité se proclamait en
présence du maire et des echevins. Plusieurs chevaliers ont
été rois deux années de suite, mais aucun n'a obtenu le titre
d'empereur, qui se gagnait après trois royautés consécutives.
    Le privilège d'un empereur était de jouir toute sa vie de
l'exemption d'impôt attachée au titre de roi pendant l'année
de sa royauté.
    Les deux compagnies de l'arc et de l'arquebuse avaient
leurs établissements le long du mur de la ville, a l'orient, en
dehors de la porte des Fayettes qui n'existe plus, l'arc au
nord, l'arquebuse au midi. On reconnaît encore quelques
traces des murs, du côté du nord, et la maison basse que
l'on rencontre au sommet de la montée a appartenu aux Che-
valiers de l'arc. Au midi, les constructions ont envahi les
anciennes murailles delà vil!e, et tout vestige de l'établisse-
ment des Chevaliers de l'arquebuse a disparu.

                  Séance du 7 février 1862.

   M. Dareste fait hommage au nom de M. Dassier de Va-
lenches, membre correspondant de l'Académie, d'une notice