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                  CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE.                    05

 11 lui donne des instructions fort détaillées sur la forme d'un
 anneau sigillaire. Les notes du P. Loimond, qui accom-
 pagnent ces deux lettres sont pleines d'intérêt ; elles ren-
ferment des renseignements précieux sur les monnaies des
rois barbares.
   M. de Lagrevol fait remarquer combien ces épîtres d'Avitus,
l'apôtre des Burgondes, l'ami de Gondebaud, le conseiller de
Sigismond, peuvent servira éclairer l'histoire des Gaules aux
Ve et VIe siècles.
    M. P. Saint Olive donne lecture au comité d'une notice
sur les chevaliers tireurs de Ville franche.
    Il résulte de ses recherches que les grandes villes ne
jouissaient pas seules du privilège d'avoir des compagnies
de chevaliers tireurs d'arc et d'arquebuse. Les petites villes
des environs de Lyon en possédaient aussi, Villefranche
particulièrement. La première compagnie instituée à Ville-
franche eut pour objet le tir de l'arc et de l'arbalète : elle
existait avant d'être reconnue officiellement ; dès l'année
1559, les chevaliers donnent une fête a laquelle ils invitent
tous nobles bourgeois et marchands qui ont accoutumé le
noble jeu de Pmbalète ; on les convie en l'honneur de Dieu,
de la Fierge Marie et de Monseigneur Saint-Sébastien.
   En 1575, la compagnie eut une existence légale, et reput
des lettres patentes d'Henri 111. 11 y était spécifié que chaque
année, au mois de mai, les chevaliers se réuniraient pour
tirer le Papegault ou oiseau de bois, qui servait de but. Celui
qui remportait le prix prenait le titre de roi, et pendant
l'année de sa royauté, était exempt de toutes les tailles, sub-
sides et autres impositions.
   La compagnie avait établi son siège le long du mur oriental
de Villefranche, en dehors de la porte des Fayettes et du
côté du nord. Elle se maintint deux siècles entiers, malgré
quelques petits débats intérieurs, qui furent réglés par