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TRAVAUX DE L'ACADÉMIE. 487 Lyon a été évaluée à 400 mille carrés, et sa masse à 7,200 quin- taux ; on peut juger par là de la masse de poussière charriée par l'atmosphère. Ce mélange constant de poussières enlevées dans les régions des alises septentrionaux, peut expliquer les chutes occidentales de poussière lors des tempêtes et les chutes constantes de l'Afrique occidentale ; il explique également les chutes en Asie centrale et les nuages de poussière qui fertilisent parfois l'inté- rieur de la Chine. Aux considérations présentées par M. Lortet, M. Fournet ajoute les remarques suivantes : En 1846, a eu lieu à Lyon et aux environs une chu^de pous- sière analogue, par sa couleur et son aspect, à la terre\aune végétale; l'espace sur lequel la chute a eu lieu s'étendaV de Valence à Bourg, du Puy-en-Velais au Mont-Cenis ; le phéno- mène n'est point local, il se rattache à une tempête dont la marche a été la suivante. Prenant son point de départ aux environs de Cayenne, l'oura- gan a suivi le golfe du Mexique, les côtes de Floride, en empor- tant l'île de Kerwest; il s'est étendu ensuite aux Bermudes, à Terre-Neuve et, de là passant aux côtes de France, il a fait sen- tir ses effets dans la région dont nous avons parlé ; l'ouragan s'est ensuite dirigé vers l'est, et en passant à Constantinople; on a signalé à la même époque un ouragan semblable dans les mers de Chine. M. Fournet ne partage pas l'opinion de M. Ehremberg au sujet des poussières qui entourent souvent comme de nuages le pic de Téneriffe; ce sont bien de, véritables nuages, mais d'un aspect particulier. A la suite de ces communications , l'Académie entend la lecture du discours de réception de M. Genod ; le sujet de ce discours est l'éloge de Pierre Revoil, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts.