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462 UNE NUIT DE DISSOLUTION. congé de vous, j'ai à vous rapporter les incidents survenus dans ce poste pendant votre absence.... LE VICOMTE. (Avec inquiétude.) Il ne s'en est produit aucun de désagréable ?.... MADAME DE FRESNE. Non, Monsieur le vicomte.... LE VICOMTE. Les nuits de garde sont fertiles en imprévu, mais cet imprévu n'appartient pas toujours à un ordre de faits sus- ceptibles de se dérouler sans inconvénients sous les yeux d'une femme du monde. Aussi me suis-je efforcé de revenir au plus tôt. MADAME DE FRESNE. (S'incline en signe de remerciaient et dit) : J'ai reçu la visite d'une dame se donnant la qualité de canolière amirale de la station d'Asnières. (M. le vicomte a l'air d'exprimer que ce n'est pas une dignité de peu d'importance). Elle réclamait l'appui de vos armes..". LE VICOMTE. Contre les naturels de ces parages ; ils vivent pourtant en paix avec leurs voisins, et ne dévorent point les étran- gers. . . encore moins les étrangères... MADAME DE FRESNE. Non, Monsieur le vicomte, contre son propre mari qui refusait de la recevoir à ces heures après quelques années d'absence et d'excursions lointaines... LE VICOMTE. Et vous lui avez répondu, Madame ? . . . MADAME DE FRESNE. . . . Que vous ne disposiez pas de forces suffisantes pour la seconder utilement dans cette expédition. Elle est partie ensuite, mais non sans avoir longuement considéré... (montrant le violon) cette annexe... LE VICOMTE. Le violon... Cet instrument lui est peut-être familier... J'ai à vous rendre compte aussi, Madame, de la mission dont j'étais investi. Elle n'a pas été non plus dépourvue d'imprévu. Vous allez en juger. Chaque soir je ferme de deux baisers les yeux de ma vé- nérable tante. Ce soir ces deux baisers lui avaient manqué, et soit cela, soit l'inquiétude de me savoir de garde, elle ne