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                           AU XIIe SIÈCLE.                           439

 enragés pillards du siècle. À plusieurs reprises ils se liguèrent
 contre l'évoque de Mâcon à qui ils firent mille maux, contre
 le sire de Baugé, guerre dont nous parlerons plus loin, puis
 se brouillèrent, se jetèrent sur les terres l'un de l'autre (1), se
 réconcilièrent, et firent un traité que Louis VII fit ratifier
 dans les circonstances que l'acte suivant fait connaître.
    « Au nom de la sainte et indivisible Trinité, Louis, par la
 grâce de Dieu, roi des Français, après des guerres et des dis-
 sensions sans fin entre nous , le comte Girard, nos églises et
le seigneur Humbert de Beaujea, nous sommes venus à Ven-
zelles, et là, du conseil de nos barons, nous avons traité la paix
de telle manière. Le comte Girard a reconnu être notre homme
et tenir de nous en casement (Casamentum,fief),sauf la fidé-
lité due à son frère aîné Etienne, trois châteaux , Venzelles,
Mont-Belet et Sale. Il a juré fidélité à nous et à notre fils
Philippe, il a promis de maintenir à perpétuité la paix avec
nous, avec tous les nôtres et nominativement avec Humbert de
Beaujeu, et de plus, d'exécuter fidèlement le traité passé
entre eux, tel qu'il est constaté dans une charte d'Humbert,
Il a promis, sous la foi du môme serment, à l'Eglise de Mâcon,
paix perpétuelle, indemnité du dommage que nous et les
nôtres avons pu commettre à son occasion, et son possible à
Ulrich de Baugé. Avec l'approbation du comte , son frère,
il abandonna à Etienne, évoque , et à l'Eglise, le droit de
gîte (hospitationem) qu'il exigeait dans la terre de Bomenay,
donna quatre meylérées [miteriatas) de terre au chapitre et
promit de faire la paix avec les moines de Laize (2) au sujet
du gage de Flaccé que l'Eglise lui rendit. Que si la paix venait
à être troublée par lui ou par les siens, il jura de faire répa-

  (1) Hist. des villes de France, p. 191.
  (2) Laize, village où il y a doyenné basty pour les raoynes de Cluny, à
deux lieues de Mascon (Note de Severt).