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TRAVAUX DE h'ACADÉMIE. 399 la conscience, n'a rien d'absolu ; que cette même conscience nous affirme aussi bien la diversité du moi que son unité, et qu'enfin la pensée ne suppose pas nécessairement la nature simple et immatérielle de la cause prochaine. L'orateur conclut des considérations dans lesquelles il est entré sur ces différents points, 1° que le principe qui, dans les plantes, chez les animaux et chez l'homme, est uni avec le corps de ces êtres pour y coopérer aux manifestations de la vie, de l'animalité et de Yhominalité, reste inaccessible à notre obser- vation directe; 2° qu'à plus forte raison, il nous est caché dans son essence et ne peut être défini ; 3° que ce n'est pour nous qu'un élément dynamique; 4° que cet élément dynamique étant indéfinissable et indescriptible, il est logiquement impossible.de dire s'il est le même ou différent pour les plantes, les animaux et l'homme; 5° que, par conséquent, l'hypothèse du duodyna- misme est aussi incertaine que celle de l'animisme. M. Barder termine en déclarant que, malgré ses conclusions négatives, et quoiqu'il ait critiqué la psychologie au point de vue de la* méthode, il n'entend pas refuser à cette branche des con- naissances humaines un rôle utile parmi les sciences ; mais qu'il la considère seulement comme une branche spéciale de la phy- siologie qui, cultivée avec zèle par les médecins et les philoso- phes, doit avoir pour objet la connaissance des facultés morales et intellectuelles de l'homme beaucoup plus que celle de la na- ture de l'âme qui lui paraît à peu près inaccessible à notre en- tendement. La parole est à M. Faivre. M. Faivre pense que la question agitée devant l'Académie ne peut recevoir une solution rigoureuse et absolue. Ce qui lui pa- raît le plus sage, ce n'est pas de repousser la discussion, mais de l'accepter et d'examiner, à la lumière des faits, les solutions dont elle est susceptible. En mettant en présence des résultats fournis par la physiolo- gie humaine et comparée les trois hypothèses de l'animisme, du duodynamisme et del'organicisme, M. Faivre regarde la doctrine de l'animisme comme !a plus rationnelle et la plus simple. Il