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386               LES SARRASINS DANS LE LYONNAIS.

Suivant leur tactique, et pour ne pas affaiblir leur armée, les
Arabes confièrent la garde de la cité aux juifs et à quelques
seigneurs bourguignons, et, comme force morale, laissèrent
un poste de cavaliers autour du drapeau musulman. Ici, par-
ticulièrement, l'histoire est muette, mais la tradition paris, et
grâce à elle on peut encore suivre le fil des événements.
   Lyon était déjà une ville puissante qui, en se soulevant,
aurait pu écraser même une forte garnison. ïl n'eût pas été
prudent de confier à son incertaine amitié la vie ou la liberté
des soldats laissés à la garde du drapeau ; mais Lyon est
arrosé par deux larges fleuves; des collines l'entourent: sur
quel point dut s'établir le poste arabe qui devait maintenir
la pair de la cilé, assez près pour savoir les nouvelles, assez
loin pour ne pas être envahi parla révolte? les livres ne le

point être bâti de nouvelles sans l'autorisation du chef musulman. — Les
lois anciennes du pays étaient maintenues. » (HBGO, France monument.,
p . 232.)
   « Les conditions imposées par les généraux musulmans aux villes con-
quises n'étaient ni trop onéreuses ni trop humiliantes, comparées au sort
qui, â cette époque de barbarie, pesait sur les habitants des villes tombées
au pouvoir d'ennemis chrétiens comme eux. » (HBGO, France monument.,
p. 232.)
  « Dans les cérémonies publiques, à Messine, on déployait deux éten-
dards. Le premier, qui appartenait aux Sarrasins, représentait une tour de
couleur noire sur un champ vert ; le second, qui servait aux Chrétiens,
portait une croix d'or brodée sur un champ rouge. » (EBJX-KHALDOIOT,
Hist. de l'Afrique..,)
    « Abdoulah, conformément à la loi mahométane , et pour éviter l'effu-
sion du sang, offrit la paix à Grégoire en lui donnant à choisir d'embrasser
l'islamisme ou de se rendre tributaire du calife. » (CARDONNE, Hist. de
l'Afrique et de l'Espagne sous la domination des Arabes.)
  « On sait que de tout temps l'islamisme offrait aux vaincus deux partis :
embrasser la foi musulmane ou payer tribut aux vainqueurs. » (EEN-
KllALDOra.)