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                                NÉCROLOGIE.                               335
Saint-Bonnet (Loire). C'est là qu'une mort prématurée est venue le
frapper.
   t a fille de M. Octave Vincent a épousé le capitaine de vaisseau
Excelmans, membre du conseil général de la Loire, fils du maré-
chal de l'empire.
   —On lit dans le Courrier de Lyon du 1 e r octobre .
   « Le docteur Xavier Bastide qui, pendant de longues années,
prodigua aux habitants de la Croix-Rousse les secours de son art
et de sa vieille expérience, vient de mourir à Lunel, sa ville na-
tale, où il s'était retiré depuis quelques mois.
   « M. Xavier Bastide, poète de verve et d'originalité, laisse deux
volumes de vers : Les Mandragores et les Flocons de neige. Son
esprit caustique et railleur, la nature incisive et mordante de son
talent n'avaient point éloigné de lui les anciennes et solides
amitiés. »
   Le Courrier de Lyon, avec une prudence de bon goût, omet de
parler d'un volume satirique du même auteur, intitulé : Branle-
Bas, qui avait attiré sur M. Bastide de sévères représailles. Homme
de talent, il n'avait pas su se retenir sur la pente glissante de la
satire, et plus d'une fois il était sorti cruellement froissé de la
mêlée. Aujourd'hui, devant un tombeau, qu'il soit permis à la Revue
de regretter le poète élégant et de ne faire entendre, à propos du
faiseur d'épigrammes, que des paroles de pardon et d'oubli.
                                                           A.V.
                      CHRONIQUE LOCALE.
   Hier c'était l'Exposition d'horticulture et le Congrès, aujourd'hui ce
sont les débuts, demain ce sera. . . . je ne sais, mais enfin il faudra quelque
chose. Ne doit-on pas toujours offrir une occupation, un but, à celte folle
inquiète qui s'agite dans le cerveau? Demain viendra sans doute, pour au-
jourd'hui la réouverture des théâtres nous suffit.
   Depuis qu'une main ferme a pris les rênes de l'administration, nos deux
scènes marchent sans encombre, les acteurs sont à la hauteur de leurs rôles
et le public charmé de voir l'unité dans la diversité, consent à se plaire
sur les banquettes naguère trop abandonnées. Les Célestins nous ont rendu
quelques visages aimés du public, MM. Martin et Dupré entre autres : le
Grand-Théâtre nous offre M me Miolan-Carvalho dont le succès a tourné
à l'ovation ; M"e Charry à qui le public a témoigné une vive sympathie,
Mlle Litschnerqui n'a plus à vaincre qu'un peu d'émotion pour nous don-
ner toute la mesure de son gracieux talent. Parmi les artistes appartenant
au sexe héroïque, nous avons M. Solve, premier ténor, qui avec un organe
agréable et puissant, n'a peut-être pas encore réfléchi au caractère belli-
queux et sévère que doit avoir Robcrt-le-Diable, duc de Normandie, chef
d'une armée conquérante; mauvaise tête, joueur, dissipateur, peut-être, à
s'en rapporter au faiseur du livret, mais à coup sûr homme d'énergie et de
résolution; M. Danguin, qui a prouvé qu'on peut être prophète dans son
pays et qui a réussi à force de goût et de convenance dans ce rôle de
 Bertram, si difficile et presque toujours chargé par ses prédécesseurs, enfin
 M. Colomyès, dont on dit du bien ; avec ces chefs de file et un orchestre de
premier ordre, tout nous fait espérer un bon hiver et le public saura ren-
 dre en assiduité et en applaudissements ce qu'on a fait si largement pour
 son plaisir.