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 322                           RECTIFICATION.
  cription de Lyon, 1741, sans nom d'auteur, mais attribuée à
  André Clapasson : « Le réfectoire et le Chapitre sont deux pièces
  « fort décorées : les ornements et les figures en stuc sont du
  « dessin de Blanchet ; Cretet a fait toutes les peintures qu'on y
  « voit. L'appartement de l'abbesse donne sur la place des Ter-
  « reaux. 11 est composé de plusieurs pièces où il n'y a rien de bien
  « remarquable.» Ce texte est un peu obscur, en ee qu'il confond
 ensemble le réfectoire et le chapitre dans la description des dé-
 tails, et que d'autre part il parle de deux pièces. Je présume que
 la double destination de la salle a plutôt égaré la plume que la
 pensée de l'auteur qui aurait dû signaler deux compartiments.
 D'ailleurs je ne sais pas où l'on indiquerait, dans une partie quel-
 conque du palais, une autre pièce avec des statues en stuc et des
 peintures de Cretet. Je crois donc que l'on peut, sans crainte
 d'erreur, penser que la salle de la Bourse servait à la fois pour le
 réfectoire et pour la tenue du Chapitre. Comme elle est extrê-
 mement vaste, il se pourrait qu'une partie seulement eût été af-
 fectée à ce dernier emploi. A cela on m'objectera l'éloignement
 de l'appartement de l'abbesse, situé sur la place des Terreaux,
 et dans lequel on parvenait de l'extérieur par un escalier débou-
 chant sur la place et desservant précédemment les bureaux du
syndicat des agents de change et aujourd'hui ceux de l'architecte
municipal (1). Je ne sais si l'abbesse était servie à part dans son
appartement ; mais si elle mangait avec la communauté, elle de-
vait être habituée à franchir la distance qui la séparait de ce
local. Dans les couvents, la salle du Chapitre est ordinairement
et relativement la plus ornée, et Clapasson n'eût pas manqué de
la signaler si elle eût existé ailleurs, tandis qu'il dit au contraire
que dans le quartier de l'abbesse il n'y a rien de remarquable.
   IJ résulte que la sallede laBourse a été certainement le réfectoire,
mais qu'elle a pu aussi servir à la tenue du Chapitre , car je ne
pense pas que Cochard lui ait donné sans raison cette destination.
   Je termine cette rectification à mon précédent travail en for-
mulant de nouveau un vœu de conservation. P. SAINT-OLIVE.
   (t) Je signale en passant cet escalier, comme une curieuse combinaison
de construction : il est en effet enclavé dans celui qui donne accès inté-
rieurement sur la galerie, et les deux escaliers, encastrés l'un dans l'autre,
n'occupent qu'une seule cage.