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                      TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.                     311
      M. Fayard communique un Essai sur l'assistance publique et sur
  l'extinction de la mendicité à Lyon.
      M. Fournet entretient la Compagnie d'un phénomène récem-
  ment observé aux environs de Lyon. Il s'agit d'uue pluie de terre,
 tombée le 27 mars dernier, à Bonnand, près des aqueducs ro-
  mains, à la fabrique de toiles imperméables de M. Ducarre, située
  sur la rive droite de l'Izeron, à 27 mètres au-dessus de la rivière.
      10,000 mètres carrés au moins de toiles sont toujours étendus
 sur le sol.
     Dans les nuits du 24 et du 25 mars, un vent sud très-fort
 amena une véritable tempête qui força de ramasser toutes les
 toiles à l'étendage.
     Le 26, la journée avait été calme, mais chaude ; l'atmosphère
 était chargée de vapeurs.
     Le 27, au matin, on avait couvert de toiles les étendages, lors-
 que la pluie commença à tomber vers huit heures. Celte pluie
 fut précédée de larges gouttes chargées d'une terre rouge-brique.
 Les toiles imperméables ont, pendant le séchage, une propriété
 adhésive très-marquée. Cette pluie terreuse laissa de fortes em-
 preintes que n'effaça pas la pluie très-abondante de la journée,
et qui résistèrent en partie aux lavages à la brosse.
     Il a été possible de recueillir de notables quantités de cette
poussière, dont M. Fournet fait passer un échantillon sous les
yeux de l'Académie.
     Ce fait s'est déjà produit plusieurs fois à l'usine de M. Ducarrej
les ouvriers l'attribuaient à la poussière apportée par le vent
avant la pluie ; mais, l'an passé , en juin ou juillet, le même
phénomène avait été remarqué sur des toiles mises à l'étendage
après que le vent avait cessé et au moment où la pluie tombait.
C'est cette première observation qui a conduit M. Ducarre à noter
avec plus de soin ce qui s'est passé le 27 mars dernier, et à con-
clure que les matières terreuses étaient apportées par les nuages,
les conditions dans lesquelles le phénomène s'est reproduit cette
fois ne permettant pas, selon lui, une autre explication.
    M. Fournet ajoute que, si cette terre séchée prend la teinte
jaune de la terre ordinaire, les taches qu'elle laisse, lorsqu'elle