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286                         HISTOIRE        LITTÉRAIRE

   Notre anonyme, qui connaît les grands poètes classiques,
s'en approprie souvent, d'une manière heureuse, les expres-
sions et les tours. Le cara deum soboles de Virgile lui a
donné ce remarquable commencement d'hexamètre :
           Incorrupta Dei soboles....
et le poème de la Nature des choses lui a fourni lafinentière
de ce vers, assurément inspiré :
           Tu servire jubés homini GENIJS OMNE ANIMANTUM.

   Plusieurs choses m'ont surtout paru révéler dans le style
une imagination jeune et qui ne s'est point encore imposé
de règles ; ce sont : l'abondance des expressions, la facilité ,
ou, pour mieux dire, l'abus de la description, enfin l'emploi
des mêmes procédés de phrase, emploi qui devient fatigant,
répété tant de fois, dans un écrit de 1.60 hexamètres (1).
   Tel est le poème De laudibus Domini. Les conjectures
sur lesquelles je m'appuie pour l'attribuer à Lugdunum ne
sont rien moins qu'absolues, et je suis prêt à les abandonner,
si de nouveaux documents, si des critiques mieux éclairés en
font surgir de plus évidentes.
qui vient de mettre bas. Faya dérive du latin usuel de la Cisalpine et
de la Province.
            Non itisueta graves tentabunt fabula         fœtas.
                                         (Virg., Egl. I, v. 50.)
            Fedos apprivadados de trop d'ugneous es letados.
                                         {Bugad. prouv., p . 40.)
   (1)        Tu manare         jubés....
              Tu servire       jubés....
              Innumeram jubés           emergcre.
              Ne           inciperet.
              Ne      jaceret.
              Ne      agat.
              Ne      desit.
              Ne      uret.
              Ne      quateret, etc.