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ÉLOGE DE PIERRE REVOIL PEINTRE LYONNAIS DISCOURS DE RÉCEPTION DE M. GENOD, Membre de la section des beaux-arts (1), Lu à l'Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, dans la séance du 15 juillet 1862. MESSIEURS, La mort avait fait, coup sur coup, des vides cruels dans votre section des Beaux-Arts. Bonnefond, Vibert, Saint-Jean, vous avaient quittés pour entrer dans cette seconde vie de l'artiste, où commence la gloire, où l'envie, ce mauvais génie de la terre, ne l'atteint plus. A la vue de ces fauteuils dé- serts, vous avez bien voulu penser à moi, et je dois vous dire que je considère cet honneur comme le plus grand que j'aie reçu de ma vie. Et comment pourrait-il en être autre- ment, alors qu'il m'est donné d'entrer dans un corps qui, composé de savants, de littérateurs et d'artistes de premier ordre, s'alimente à la même source que l'Académie française, et qu'on a vu plus d'une fois et tout récemment encore, faire, avec elle, les plus glorieux échanges ; dans un corps que présidait naguère l'un des plus grands orateurs de notre époque ; et qui, en cédant le fauteuil a l'eminent magistrat qui l'a remplacé, et qui vient de le lui rendre de nouveau, (1) Après la mort de M. Genod, survenue le 24 juillet, l'Académie a voté l'insertion, dans ses Mémoires, du discours de réception qu'il n'avait pu prononcer en séance publique. (Note du secrétaire général).