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CHRONIQUE LOCALE. 167 Il est difficile cependant de revenir sur les succès de la Fanfare lyonnaise mise hors la loi au concours musical de Saint-Etienne et sur les médailles d'or, de vermeil, ou d'argent prodiguées à nos Chorales, à nos Orphéons, à nos Fanfares, à nos Unions , à nos Cercles, à nos Lyres et à toutes ces Sociétés harmonieuses rangées sous les bannières de sainte Cécile ou d'A- pollon. Quelle feuille n'a pas célébré le retour des vainqueurs ? qui ne connaît le nom des habiles chefs qui ont conduit leurs troupes à la victoire? passons donc sur ces grands événements bien assez célébrés par la Re- nommée . Les détails nous manquent sur îe voyage artistique do George Haini à travers les Eaux de nous ne savons combien do localités de l'Allemagne. Notre savant et très-airoé chef d'orchestre fait peu de réclames et c'est in- directement que nous avons appris les ovations dont il a été l'objet. Espérons que les bravos du peuple musicien par excellence, ne rendront pas notre voyageur indifférent aux applaudissements que les Lyonnais lui destinent à la réouverture de notre grande scène. La gloire qu'on recueille en pays étrauger est d'autant plus douce qu'on en retrouve les reflets autour du foyer domestique, aussi nos industriels, récompensés à Londres, sont-ils certainement plus fiers des éloges que leur donnent nos journaux que des articles que leur accordent les feuilles anglaises et qui seront lus cependant aux extrémités les plus reculées du monde. Depuis un mois nous suivons les comptes-rendus qui nous appren- nent la grande place que Lyon a tenue à l'Exposition universelle et nous regreltous que l'exiguïté de nos colonnes ne nous permette pas de citer tous les noms que nos confrères de la presse politique ont publiés. Dans cette grande lutte courtoise et pacifique, Lyon s'est monlré digne de sa re- nomn-éc. La soierie, la teinture ont triomphé comme toujours. L'imprime- rie s'est montrée à la hauteur de toutes les époques et de tous les lieux, et M. Louis Pcrrin a joint une médaille de plus au riche écrin des récompen- ses qu'il possède ; l'orfèvrerie s'est surpassée et le Journal des Débats a déclaré, pr.r la plume de M. Viollet-Lcduc, que l'ostensoir de l'église de rimmaculée-Conception, exécuté par la maison Armand-Caillat sur les des- sins de M. Bossan, était une œuvre merveilleuse. Le Sport, journal de l'a- ristocratie anglaise, a même avancé que Paris n'avait rien offert de pareil. Voilà donc encore une branche d'industrie que nous pouvons présenter avec confiance à nos amis et à nos ennemis, et notre entreprenante cité n'est pas ville à s'arrêter en si beau chemin. Les préoccupations industrielles ne nous empêcheront point, je l'espère, d'accueillir avec empressement l'excursion archéologique que le Congrès scientifique de Saint-Etienne doit faire dans nos murs. Fière de son passé,