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166                        MOSAÃQUE ROMAINE.

éprouver au vigneron qui accomplissait ce travail. Paysan igno-
rant, sans doute, mais pourvu de ce sentiment instinctif du beau
qui n'a pas besoin du secours de l'instruction pour se faire jour
dans les esprits bien doués, il aura senti hésiter la pioche entre
ses mains, et il a préféré exposer à la stérilité un cep de vigne,
plutôt qu'anéantir cette belle image qui sortait de dessous terre
pour s'offrir à ses regards. N'est-il pas pénible de penser qu'après
avoir trouvé grâce devant l'admiration d'un simple terrassier, ce
précieux reste d'un art magnifique dont notre siècle si fier de
son progrès, ne sait produire que de grossières et laides imita-
tions, est condamné à périr au premier jour, et qu'il n'attend
peut-être pour être détruit, que d'avoir reçu la visite de la section
du Congrès scientifique de Saint-Etienne, qui doit venir au com-
mencement du mois de septembre prochain, faire une excursion
à Lyon et à Vienne.
                                                      A. ALLMER.



                  CHRONIQUE LOCALE.
  — Contez-nous avec détails les événements du mois , me disent
quelques lecteurs désireux de faire de la flevue du Lyonnais un répertoire
de documents utiles pour les fulurs écrivains de notre histoire. — Vos
nouvelles sont bien vieilles , me disent de leur côté nombre d'amis ; nous
avons déjà lu ce que vous nous racontez dans tous les journaux de la loca-
lité et ailleurs. Parlez nous de l'avenii', dévoilez-nous les mystères de nos
théâtres ; que fera la nouvelle administration ? que sera la nouvelle Iroupe ?
est-il vrai que les Touaregs vont revenir et que nous aurons, à propos de
la fête impériale du 15 août, une fantasia écheveléedans les sables du grand
camp ? aurons-nous des régates ? le congrès de Saint-Etienne se rondra-
t-il à Lyon ? Quand commenceront les travaux du chemin de fer de Four-
vières ?
            A tous ces beaux discours je suis comme une pierre,
            Ou comme la statue est au festin de Pierre,
et je réponds humblement que par goût, position et pcut-èlre par incapa-
cité, je suis plus chroniqueur que nouvelliste et sans ma rendre à d'impru-
dents conseils je me tourne du côté du passé pour recueillir ce qui me
paraît digne d'être glané, dussé-je ne pas plaire à la plus grosse moitié de
mes lecteurs.