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LA SAINT-MARTIN.
Magnats, nous faut bien amuser
Chacun notre Josette.
Mais pour mieux commencer la fête,
Allons-nous en tous bien dîner ;
Si le vin nous chauffe la tête,
Les jambes sauront mieux sauter,
Et pour nous autres paysans,
Quand le vin nous anime,
Les rigaudons de nos grands parents
Valent bien les schotischs.
Que le plaisir passe donc vite !
Le bon temps est toujours trop court !
Voilà la journée tôt finie,
C'est ce qui nous crève le cœur.
On ira s'affermer demain,
De bonne heure il faut qu'on se lève ;
Il n'y a qu'une Saint-Martin par an,
C'est cela qui nous grève.
DOFODR.
(Courrier de l'Ain.)