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                DE LA CHIRURGIE AVEC LA MÉDECINE.                       167

   En le lisant avec l'attention qu'il mérite, on ne peut
pas ne pas « reconnaître qu'il procède selon la méthode
expérimentale, et dans l'indépendance complète de tout
système hypothétique. Mais quand Hippocrate n'aurait
pas exposé dogmatiquement, d'une manière beaucoup
plus explicite qu'aucun philosophe de l'antiquité , les
procédés de l'entendement dans la recherche de la véri-
té et les principes de la logique dans les sciences d'ob-
servation, les livres des épidémies (4), et les ouvrages
aphoristiques qui s'y rattachent suffiraient pour démon-
trer qu'il avait découvert ces principes et deviné Bacon.
   « C'est à Hippocrate qu'on doit la science des indi-
cations. Il est encore le premier qui ait signalé d'une
manière particulière l'importance qu'il faut accorder à
la considération de l'âge, du sexe, du tempérament
etc., du malade, et nul ne l'a surpassé dans la juste
appréciation de toutes ces circonstances.» (Dezeimeris,
Dict. hist. méd.)
   Le savant Goray fait, sur le Traité des eaux, des airs
et des lieux, une remarque saisissante : « Cet ouvrage
étonnant fut composé, il y a près de 22 siècles, dans un
coin de la Grèce, par un médecin dépourvu de tous les
secours que les progrès des sciences et des arts four-
nissent aux observateurs du nôtre. Guidé par le seul
génie dont la nature l'avait doué, il entreprit de résoudre

   (4) « Rapprochés des aphorismes, leslivres authentiques sur les épidémies
sont les faits à l'appui de la règle.»—«Le mérite d'Hippoerate est d'avoir
tracé la seule méthode qui peut conduire à former une collection de faits
propres à servir de base pour !a recherche des principes en médecine ; d'a-
voir lui-même recueilli un grand nombre de faits et établi un grand nombre
de principes. » (Jourdan, Biogr. méd.)