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ÉLOGE DU DOCTEUR POINTE. 433 résumé des principes qui l'avaient guidés dans son professorat; cette brochure sur laquelle nous ne revien- drons pas, alors que nous apprécierons ses diverses publications, mérite cependant une mention spéciale ; c'est un exposé simple et précis des devoirs du pro- fesseur de clinique, tels que les comprenait Pointe, panégyrique de sa manière de faire si l'on veut, mais guide sûr et fidèle d'un professeur d'école préparatoire. En 1853, paraissait la dernière et peut-être la plus sérieuse production de Pointe, les Thermes de fVeis- sembourg. Cette notice, accueillie avec une faveur marquée par la Société d'Hydrologie de Paris, est le fruit d'un voyage exécuté pendant un congé nécessité par l'ébranlement de la santé de l'auteur. Si Pointe eût prolongé ce congé, et l'eût transformé en retraite, que de chagrins ne se fût-il pas épargné ! Malheureusement, il ne sut jamais se borner, et de- vait cruellement expier cette faute de toute sa vie ! Ce qui me reste a dire n'est que l'exposé de cette expiation, si pareille expression peut être juste alors que la peine est imméritée. En 1854, lors de la réorganisation des écoles prépa- ratoires, un remaniement des chaires instituées dans celle de Lyon, eut lieu, et Pointe apprit par la lecture du décret de réorganisation qu'il était remplacé; la visite de condoléance qu'il reçut de son successeur fut la première confirmation officielle de sa destitution ! Quatre mois après, sur la demande de ses amis, le titre de professeur honoraire lui fut accordé comme compensation de la position qui lui avait été si brusque- ment enlevée : compensation bien stérile, puisque ce titre n'entraînait pas même, pour l'école à laquelle il appartenait encore, l'obligation de lui rendre les derniers hommages ! Pointe ne devait pas survivre longtemps a la privation de sa chaire de clinique ; si ses leçons étaient incom-