page suivante »
ÉLOGE DO DOCTEUR POINTE. 449 jyjme p 0 i n te réclamait son fils ! Que de regrets et de désenchantements pour un jeune homme de vingt-cinq ans ! il lui fallait résister aux instances de Percy et de Desgenettes auxquels il avait été recommandé par M.-A. Petit, pour ne point suivre dans leur enthou- siasme une foule de ses camarades que l'expédition de Russie entraînait avec elle. Sa mère e'tait ià ; il lui sacrifia la perspective brillante que semblait promettre cette campagne à sa jeune imagination. Une fois déterminé a rompre avec tout ces rêves, Pointe se mit a l'œuvre; de retour a Lyon, il y trouva les affaires de sa mère fort embrouillées, difficiles à régler , une parenté réduite par les événements poli- tiques, des relations refroidies par l'absence, l'isolement enfin, au lieu du tourbillon qui l'entraînait à Paris. Les frais nécessités par les études de son fils, avaient augmentés la gêne dans laquelle Ume Pointe s'était trouvée a la mort de son mari. Peu occupé comme tout médecin qui débute et qui n'est pas dans des conditions exceptionnelles de succès, Pointe songea à sa mère et* voulut lui venir en aide ; dans ce but, il ouvrit des cours d'anatomie et de pathologie; l'Ecole de Lyon n'était point encore organisée et à cette épo§ue déjà , bon nombre de cours particuliers suppléaient a l'in- suffisance de l'enseignement de l'Hôtel-Dieu (1). Ajoutons qu'a cette époque, comme de nos jours, l'enseignement libre tenait en haleine les candidats se destinant aux concours, en ajoutant aux connaissances acquises pendant leur scolarité ; Pointe en fut un exemple, il fut nommé premier au concours des méde- cins de l'Hôtel-Dieu, en 1817. A peine eut-il pris possession de son service, qu'il • (1) Lefilsde M.-A. Petit suivit ces cours et compta, parmi ses condisciples, élèves particuliers de Pointe comme lui, Jannin de Combeblanche, Chanel, Corbin d'Orléans, Matthieu Bonafous 29