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ANCIEN DAUPHÃNÉ. 427 Il n'a ni témoignage ni preuve, il le reconnaît, il a des APPARENCES; il n'a ni vu, ni lu, ni copié les inscriptions. Une circonstance précieuse devait amener Expilly à dire qu'il les avait lues si le fait eût été vrai. La porte Traîne, sur la place Grenetle, étant démolie depuis longtemps, l'ins- cription ne pouvait plus se trouver que sur la porle de l'é- vêché, porte de Ponlcliarra. 11 aurait constaté l'existence de l'inscription sur celte porte unique, et il s'en garde bien. Valbonais ne s'y est pas trompé. Dans son zèle infati- gable à chercher les témoignages, celui d'Expilly ne pouvait lui échapper. C'est à Gruter qu'il emprunte les inscriptions. Enfin, comment Expilly aurait-il pu les lire et les copier, alors que prés d'un siècle avant lui, au temps de Durivail, elles étaient effacées, lilteris corrosis. Ce n'est pas tout, si Champollion et Expilly ont eu raison de dire que jusqu'à eux tous les savants s'étaient trompés sur les villes où étaient les inscriptions, sur la place qu'elles occupaient et sur leur texte, leurs successeurs n'ont pas été plus heureux. Tous voient ces inscriptions sur la porte de l'évêché ou de Ponlcliarra, pour eux la porte viennoise, (ous les voient sur la porle Traîne, place Grenelle, pour eux la porle de Rome. Tous placent ainsi la porte viennoise et la porte de Rome sur la rive gauche de l'Isère, alors qu'elles ont existé sur la rive droite. Les inscriptions ont péri ; ils les retrouvent sur les portes de la ville, aux Brotteaux, alors que ces portes étaient à Fourvière. PORTE VIENNOISE. La porte de l'évêché, porte orientale, était l'image de la porte Très-Cloîtres dont la génération actuelle a conservé le souvenir. Elle ouvrait la ville sur la route de Gières, d'Uriage