Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                      ANCIEN DAUPHINÉ.             .       413

lettre de Forum Foconii près les rives de l'Argens. Jbique
me expectare constiluit.
   Plancus obéit et reste sur les rives de l'Isère.
    MARCHE EN AVAL DE L'ISÈRE ET RETOUR A L'ISÈRE.

   Survient inopinément un nouvel ordre de Lépide. Plancus
doit quitter son camp aux rives de l'Isère, et marcher vers
Fréjus. Il obéit, il lève son camp sur l'Isère ab Isarâ castra
movi (Épist. 18). Il descend vers la Durance à marches for-
cées, il se hâte autant qu'il le peut à raison de la gravité
des circonstances, pro magnitudine rei celeritatem adhibens
(Epist. 21) et à raison aussi des ordres pressants et réitérés
que Lépide lui expédie.Quodpetierat per lifteras ipse Lepidus
(eod).
   Et voilà tout à coup que Lépide, pour la seconde fois, lui
donne contre-ordre, lui mande de ne pas venir, ne venirem,
et qu'à lui tout seul il pourrait faire l'affaire, per se confi-
cere negotium (eod.). Enfin, Lépide lui eujointde l'attendre
sur l'Isère, interea ad Isaram expectarem (eod).
   Celte fois encore, Plancus se voit ou se croit contraint
d'obéir. Il retourne aux rives de l'Isère, de sorte que, écrit-
il à Cicéron, j'ai dû retourner à l'Isère, ltaque rediturus sum
(eod).
                   DIFFICULTÉS ET PÉRILS.

   Ces ordres et ces contre-ordres mettaient Plancus dans la
position la plus difficile qu'un général ait jamais subie.
   Tout l'annonçait, Lépide allait faire défection; sa lettre
si remarquable par l'ambiguité de celte phrase, seul il ferait
l'affaire, ne permettait plus d'en douler.
   Pour Plancus, conduire son armée vers Fréjus, c'était la
livrer aux entraînements du mauvais exemple et à supposer
qu'elle dût faire son devoir, la faire écraser par les forces
réunies de Lépide et d'Antoine. La prudence commandait de