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                     FUNÉRAILLES DE M. DUMAS.                      403

 qu'elle entourait de ses plus vives sympathies. M. Dumas fut un
 des signataires de cette nouvelle adresse,votée sur la proposition
 de M. de Laprade.
    Nul académicien, à aucune époque, ne paya de plus fréquents
 tributs à la Compagnie que son infatigable secrétaire perpé-
 tuel. Il n'est presque aucun membre décédé, durant son long
 secrétariat, dont il n'ait écrit et publié l'éloge.- Chinard, Bruyset,
 Delandine, Bérenger, Verninac, Roux, Cochard, Dugas-Montbel
 ont été successivement appréciés par lui dans d'intéressantes
 notices.
    En 1813, M. Dumas livrait à la publicité un mémoire qui fut
 très remarqué et que l'on consulte encore aujourd'hui. Ce mé-
 moire, plein de faits et d'érudition, traitait des secours publics
 en usage chez les anciens. Il a été traduit en plusieurs langues.
Comme délassement à des études plus sérieuses, notre confrère
publiait, la même année, deux romans, dont l'un, traduit de
l'anglais, et, quelques années ensuite, \eFablier des dames. Il ne
se lassait pas d'enrichir le portefeuille académique ; on y retrou-
ve encore avec intérêt, parmi ses œuvres inédites, des recueils
de fables, contes et autres pièces fugitives en vers, un cours de
littérature à l'usage des dames, ainsi que plusieurs traductions
de l'italien, de l'anglais et de l'allemand ; car il possédait la plu-
part des langues vivantes, apprenanttoujours et donnant, à l'âge
de quarante-cinq ans, un rare exemple de studieuse ardeur, en
demandant, pour la première fois, à la langue allemande la clef
de son difficile idiome.
   M. Dumas ne se borna pas à être toujours le parfait modèle
des académiciens et des secrétaires, il eut l'heureuse idée de se
faire l'historien de l'Académie.
   En 1839, il publiait deux volumes, compte-rendu fidèle de ce
que, depuis sa fondation, qui remonte à 1700, la Compagnie a
fait pour l'avancement des sciences et des lettres. « Quelle ne
« doit pas être la reconnaissance de l'Académie, disait, en 1857,
« M. Bouillier, alors président, quelle ne doit pas être sa recon-
« naissance pour l'auteur de ce monument élevé en son honneur
« et quelle estime ue devons-nous pas faire d'un ouvrage où sont