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LA MAISON MASCRANNI. 397 dans le quartier, au bas de la montée des Anges. MM. Bréghot et Péricaud aîné, dans les Lyonnais dignes de mémoire, signalent aussi un Alexandre Mascranni, trésorier de France, et prévôt des marchands en 1642 et 1643. Spon nous apprend que cette famille possédait encore « une belle maison « rouge à Bellecour, où le roi logea quand il fut à Lyon, en 1659. » — Recherches des ant. VIII. Quoique la maison, sur laquelle je viens d'appeler l'attention n'offre pas un grand intérêt historique, je la recommande cependant à tous les ama- teurs de fabriques pittoresques, et s'ils visitent les intérieurs de cours des n o s 10, 14 et 16, je pense qu'ils ne regretteront pas l'Ascension de l'escalier des Grands Capucins, dont on a aussi, sans raison, changé le nom en celui de Carmes-Dèchaussès. Paul SAINT-OLIVE. — En 1846 , M. Ludovic d'Assac publia une Notice sur la famille des Gayot-Mascrany de la Bussière , anoblis sous le règne de Louis Fil, roi de France , pour avoir les premiers , importé à Lyon vers la fin du Xe siècle, l'industrie de la fabrication des étoffes de soie. Cette brochure curieuse donne les armes des Gayot-Mascrany de la Bussière, des Gayot, et enfin des Mascrany. Ces derniers portaient : de gueules , à trois fastes vivrées d'argent, au chef cousu de gueules, chargé d'un aigle esployé d'argent, adextré d'une clé et senestré d'un casque de profil de même ; chargé en cœur d'un écusson d'azur à une fleur de lis d'or , (par concession de Louis XIII). Quoique l'auteur de la brochure ne sépare pas les deux fa- milles, cet anoblissement au Xe siècle ne concernerait que les Gayot, l'ori- gine des Mascrany élant connue des historiens, puisqu'ils ne s'établirent en France que dans la dernière moitié du XVI e siècle. L'auteur de la notice ne dit pas à quelle époque il y eut alliance entre les deux familles. A. V.