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NOTICE SUR M. D'AIGUEPERSE. 389 il est inutile d'y chercher des antiquités romaines. On n'en trouve que dans les eaux thermales des Pyrénées. Vous saurez qu'on citerait à peine une source de ce genre que les Romains n'aient connu. « Il a existé dans ce pays une ville romaine du nom de Benearnum, étymologie évidente de Bèan. Cette ville qui avait un évêque, a disparu au IXe siècle, par les ravages des Normands. Mais quel était son emplacement? Là dessus grandes disputes, et force dissertations. Il y a plusieurs opinions en présence, mais aucune selon moi, de bien satis- faisante, et adhuc sub judice lis est « J'oubliais de vous parler d'une antiquité romaine qui existe dans la campagne a 3 kilomètres de Pau, sur la route de Gan, patrie du célèbre de Marca. Les uns y voient des bains, j'y verrais plutôt une villa. Quoi qu'il en soit, c'est un vaste bâtiment divisé en plusieurs compartiments, et dont les murs, ou du moins les fondations existent encore. La seule chose remarquable c'est le parquet de toutes les pièces qui se composent de mosaïques, dont les dessins sentent un peu la décadence. Tout cela était enterré d'environ un demi mètre et recouvert par une prairie. » On voit par cette citation les goûts invariables de M. d'Ai- gueperse, mais aussi comme il savait arriver vite au résultat. Il sortit de cette course au pied des Pyrénées une petite bro- chure intitulée : La ville de Pau, son château, ses environs, ses archives, joli tableau dans lequel l'auteur a su déployer son triple talent d'archéologuB, d'historien et d'érudit. En 1855, l'Académie de Lyon ouvrit son sein a M. d'Aigue- perse. Il était déjà , depuis longtemps, un des membres les plus actifs de la Société littéraire qu'il présida plusieurs années. D'autres Compagnies savantes, comme la Société éduenne d'Autun, et la Société statistique de Marseille s'étaient aussi honorées en l'admettant au nombre de leurs membres