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                            SOUVENIRS.                        375

France. — Cette diète prendrait des mesures pour le réta-
blissement des droits de la royauté, de la noblesse, et pour la
réforme des abus. Il énumère ensuite les principales réformes
à opérer :
   « L'impôt diminué, la dette de l'Étal réduiie à son vrai
taux et son paiement assuré ; les curés supprimés cl leurs
fondions rendues aux moines qui en ont été les premiers
dépositaires. — Les revenus des prélats, des dits moines et
abbayes réduits au simple nécessaire de chaque individu, le
surplus affecté à la destruction de la mendicité ; les cens,
dîmes et devoirs seigneuriaux rendus rachetables; la magis-
trature rétablie sans finance pour l'avenir et renfermée dans
des bornes étroites ; la perception et le maniement des finances
confiés à des députés d'administration ou des États de cha-
que province, formés sur le pied de ceux de Bretagne ou de
Languedoc.'—La noblesse ne sera plus vénale ni livrée à
elle-même, mais subordonnée à un état-major et chargée
spécialement de faire la garde de son prince... »
                    a Château des Roches, 6 octobre 1790. »

   Comme on le voit par cet échantillon de sa correspondance,
le comte Renaud des Roches ne le cédait nullement à Mont-
lozier, son frère, sinon quant au talent, du moins pour l'ar-
deur des opinions politiques. C'était un type bien caraclérisô
de ces nombreux gentilshommes qui se berçaient de folles
illusions et n'avaient pas compris que tout était changé au-
tour d'eux, que le mouvement produit par les idées nouvelles
était irrésistible, et qu'il fallait renoncer irrévocablement à
des prérogatives qui avaient fait leur temps.
  Bourgoin, août 1860.
                                     Louis DE   PÉLÉAUD.