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316                     ANCIEN DAUPHINÉ.

sur les rivages gaulois pour débaucher les Iroupes qui s'y
trouvaient.
   Le sénat, par l'organe de Gicéron, s'efforçait, de retenir dans
le devoir les divers généraux, notamment Lépide et Plancus.
   Telle était la situation, lorsqu'Antoine et son avant-garde
[cum primis copiis) débarquent à Fréjus.
   Plancus se trouvait au loin dans les Gaules, au delà de
Lyon. Nous le verrons arriver au Rhône, à Vienne, à l'Isère,
marcher vers l'Italie, et, plus tard, vers Fréjus. Mais, au
moment de l'arrivée d'Antoine sur les rivages gaulois, il ne
pouvait lui opposer une résistance quelconque.
   Lépide, au contraire, dans la province Narbonnaise, au
confluent du Rhône et de la Durance, pouvait l'arrêter. Mais,
en secret son complice, tout en faisant du zèle, il cherchait
a laisser aux événements le temps de se dessiner.
   Il se met en roule à la première nouvelle et conduit son
armée vers Fréjus. « Sur la nouvelle , écrit-il à Cicéron,
qu'Antoine avait pris le chemin de ma province, meam pro-
vinciam, j'ai quitté le camp près le confluent du Rhône.
Dans la résolution de marcher contre lui, je me suis rendu
à marches forcées , conlinuis (eod.) à Forum Focontii, et
même plus loin sur les rives de l'Argens, Argenteus.... >      >
   Il date cette lettre de son camp, au pont sur l'Argens, ad
ponlem Argenleum. (Edit. de Panck., vol. 25, pag. 18).
   Quelques interprèles se sont imaginés que le camp d'où
Lépide était parti pour marcher vers Argens et Fréjus, était
à Lyon, l'erreur est manifeste.
   C'est le 15 mai qu'Antoine débarque à Fréjus, c'est moins
de sept jours après que Lépide date sa lettre du pont sur
l'Argens. Or, du 15 au 22, si vous le supposez à Lyon, il
n'aurait pu y recevoir la nouvelle et arriver à la tête de son
armée aux portes de Fréjus. Les télégraphes et les chemins
de fer étaient ignorés.