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 328                         CHRONIQUE LOCALK.
 nos deux scènes, et les échos de l'Alcazar répètent encore les applaudisse-
 ments qui ont accueilli une pièce militaire parfaitement jouée par les sol-
 dats delà garnison, lors de la fête donnée an bénéfice des petites filles des
 soldats. Les Français devant Pékin ont eu un succès du meilleur aloi,
 comme les décors peints pour la circonstance par M. Devoir, comme l'or-
 ganisation de la fête entière, duc à des hommes intelligents, généreux et
 dévoilés.
    Nos richesses ne sont point épuisées, nous n'avons cité ni la délicieuse
 statue de Rébecca, marbre blanc, grandeur naturelle, œuvre poétique et
 suave due au ciseau de M. Fabisch et terminée ces jours derniers, ni le
 groupe du même artiste cpii orne le fronton de la maison des hospices, sur
 la place des Terreaux et dccouvcrl depuis peu. Deux femmes, adossées
 contre un attiqnc portant les armes ceartelées de la ville et des hospices,
 distribuent à deux enfants l'une le pain du corps, l'autre le pain de l'intel-
 ligence et de l'âme. 11 y a une haute pensée dans ce travail ; comme com-
 position et comme exécution c'est une des œuvres capitales de l'auteur ;
 enfin nous n'avons pas dit un mot d'une riche collection de tableaux arri-
 vée récemment de Rome et que II. Gay, notre habile photographe, montre
 complaisamment aux curieux. Propriété d'un collectionneur romain peu
 rassuré sur la marche des événements, cette galerie qui est en vente offre :
 un Salvator Rosa : Saint Jérôme dans la solitude, tableau peint avec une
 furie inconcevable ; une Bataille entre Tares et Italiens, toile originale de
 Craziani-, une Adoration des Bergers par Pierre Philippe; un Paysage avec
 chevaux, par Montanari ; deux Bourguignon, deux Valentin, soixante ou
 quatre vingts autres tableaux d ^ l u s ou moins grande importance. Tout en
 connaissant i'babilelé des copistes italiens on croit pouvoir affirmer l'au-
 thenticité de ces toiles. Dans tous les cas, nul ne conteste leur beauté. Les
 amateurs qui, au commencement du mois, achetaient si cher et se dispu-
taient avec tant d'empressement les moindres croquis de notre regretté Bon-
ncfond ne manqueront pas de convoiter plus d'un de ces tableaux.
    Nous aurons, le mois prochain, d'autres œuvres, d'autres travaux à signa-
ler, en attendant nos Sociétés savantes donnent signe d'existence et de vie :
    — La Société académique d'architecture de Lyon propose aux archi-
tectes français et étrangers, pour sujet du concours de 1861, le projet d'une
salle de conçoit accompagnée d'un Conservatoire de musique.
    Les projets seront transmis franco auï'ulais-des-Arts de Lyon, à l'adresse
du Secrétaire de la Société, avant le 1 e r décembre 1861.
    Deux prix: une médaille d'or et une médaille d'argent sont affectées à
la rémunération du concours.
    — La Société littéraire de Lyon, dans sa séance du 20 mars 1861, a
décidé qu'elle décernerait une médaille, de la valeur de 200 fr., à l'auteur
du meilleur mémoire sur \'Histoire littéraire de Lyon, au XVe siècle.
    Les membres titulaires de la Société ne pourront concourir.
    Les mémoires devront être écrits lisiblement et adressés,franc de port, au
secrétaire de la Société, au Palais-des-Arts, à Lyon, avant le 30 avril 1862.
    Les mémoires porteront une épigraphe, qui sera répétée sur un billet
cacheté, contenant le, nom de l'auteur et sa demeure. Les auteurs qui se
feraient connaître seront exclus du concours.
    Les ouvrages adressés resteront déposés aux archives de la Société, il
sera facultatif aux auteurs d'en faire prendre des copies.
    — Notre prochaine livraison contiendra une notice nécrologique sur
M.D'Aigucperse, membre de l'Académie de Lyon et notre collaborateur.
                                                                   A. V.

                        Aimé    VINGTRINIER,      directeur-gérani.