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COMPTE-REKDU 309 de la liberté professionnelle un desideratum accepté par beaucoup d'esprits sérieux. L'exemple de l'Angleterre où la liberté complète des professions n'a pas empêché le corps des architectes et des ingénieurs d'acquérir une haute considération, ni les Barry, les Slephenson et les Pugin, d'arriver à l'éclat de la posiiion et de la renom- mée, donne un appui à cette dernière opinion. Enfin , dans notre propre pays, nous savons que, si^le libre exer- cice de la profession d'architecte entraîne avec soi des inconvénients de plus d'une sorte, c'est en France après tout et sous ce régime, que l'architecture s'est incontes- tablement élevée à la plus grande supériorité. Nous savons que c'est dans ces conditions que se sont formés les hommes éminents qui assurent à notre pays cette suprématie, et qu'aucune contrée ne peut nous opposer aujourd'hui des noms tels que ceux de MM. Duban, Labrouste, Vaudoyer, Viollet-Leduc, et je choisis à dessein ces noms dans la sphère exclusive des architectes parisiens, voulant éviter d'en ajouter d'autres qui paraî- traient ici ou une flatterie ou le fait d'un amour-propre collectif. Mais cette garantie, ce certificat d'aptitude, de capa- cité, de moralité, qu'une saine indépendance hésite à demander à l'État ou se refuse du moins à voir consacrer en privilège, c'està respritd'association, quise développe naturellement dans les pays libres, c'est à une équitable sévérité dans l'épuration à laquelle procèdent les Sociétés par le choix de leurs membres, qu'il faut les réclamer. Ce sont ces Sociétés qui sont chargées, tout en entrete- nant l'esprit de bienveillance et de confraternité, de main- tenir intactes cette dignité, celte considération, cette