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270 TOMBEAUX ANTIQUES. L'épilaphe de Lucretia Cratiste est surmontée d'un cintre dans le champ duquel est gravé en relief un croissant entre deux patères. D'après un système d'astronomie, personnel sans doute au lapicide chargé de l'exécution du monument, le croissant de la lune pend par un fil au sommet du cintre, qui peut être considéré en cette circonstance comme repré- sentant la voûte des cieux. Le fragment suivant est peut-être le commencement d'une épitaphe : D M TIB. IVXIVS D1AD0CHVS DENDUOPHO UVS MVNIFICVS « Aux dieux mânes. Tiberius Julius Diadochus, dendro- phore, éditeur d'un combat de gladiateurs.... » La partie qui manque au texte de cette inscription nous eût sans doute fait connaître ce qu'il faut entendre par le titre de munijicus, que, d'après l'opinion de M. Léon Renier, si profondément initié à toutes les particularités épigraphi- ques et à tous les détails de l'organisation romaine, j'ai tra- duit comme l'équivalent de munerarius, éditeur d'un combat de gladiateurs. On sait que les dendropbores étaient les commerçants qui se livraient a l'exploitation des forêts, et que nous appelons des marchands de bois en grume. Ils formaient des corpo- rations à la fois civiles et religieuses, et étaient, en même temps qu'artisans, les prêtres de la Mère des dieux. I se L pourrait même que notre inscription ne soit pas une épita- phe et que les initiales D M qui sont en tête signifient, non pas Dits Manibus, mais Deum Malri. On devra remarquer toute- fois que dans presque toutes les inscriptions où Cybèle est